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Providentiel Coquillages recycle des coquilles de Saint-Jacques au Havre

Providentiel Coquillages recycle des coquilles de Saint-Jacques au Havre

Depuis quelques semaines, les coquilles des Saint-Jacques sont collectées sur le marché aux poissons du Havre pour être transformées en aliments pour les poules ou biofertilisants.
 
La start-up a démarré son activité auprès d’ostréiculteurs dans le Sud de la France. C’est en rendant visite à son cousin au Cameroun que l’idée de  valoriser les coquilles d’huîtres a germé dans la tête de Daniel Moukoko, le fondateur de Providentiel Coquillages. En creusant le sujet avec ses amis Jean-Louis Clément et Gaëtan Leguay, il monte une filière en Occitanie dans le Bassin de Thau (Sète) et Providentiel Coquillages naît en juin 2017. Il s’intéresse désormais à l’or blanc de la baie de Seine en partenariat avec le Havre Seine-Métropole. La collecte des coquilles sera acheminée dans un entrepôt de stockage à Bacqueville-en-Caux.

Faire de déchets une richesse

Aujourd’hui, seuls 5% des 150 000 tonnes annuelles de coquilles sont recyclées.Incinérer les coquilles d’huîtres représente un coût pour les ostréiculteurs et les collectivités et l’impact sur l’environnement n’est pas neutre. Leurs nombreux oligo-éléments de ces bio-déchets ostréicoles sont pourtant une ressource précieuse. Forte de ce constat, l’entreprise soutient l’agriculture biologique en associant innovation et énergie propre.

Une coquille, des produits multiples

Les coquilles d’huîtres et de Saint-Jacques sont très riches en calcaire. Un complément alimentaire intéressant pour les poules, coqs et autres volailles. Elles favorisent de plus l’assimilation du phosphore et favorisent le transit digestif. Au jardin, elles sont concassées et calibrées pour faire un paillage minéral naturel qui empêche la pousse des mauvaises herbes et  protège le sol du gel et de la chaleur. Elles peuvent aussi servir de filtres pour le traitement des eaux.

Un premier pas dans une stratégie plus globale

Le fondateur a noué un partenariat basé sur la collecte de 300 à 400 tonnes de coquilles par an au Havre. Mais il travaille déjà à élargir la collecte auprès de restaurateurs et poissonniers et d’élargir des partenariats à d’autres ports en Normandie. A moyen terme, il vise des débouchés dans le secteur de la beauté. La nacre, partie la plus noble de la coquille, est en effet très prisée dans les produits cosmétiques et vernis à ongles. La coquille est un marché Providentiel et vertueux !
 

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