Si vous avez manqué le Pass Love aujourd’hui épuisé, vous pouvez toujours vous ruer sur le Pass Early bird pour écouter les drôles d’oiseaux du
festival Les Escales. Rap, rock, soul, funk,world music, pas question de laisser filer ces artistes migrateurs du 26 au 28 juillet.
Ce festival de musiques du monde créé en 1992 est ancré à Saint-Nazaire, port transatlantique ouvert sur les cinq continents. Une confluence qui promet une programmation du tonnerre et s’illumine de la présence inédite de Bernard Lavilliers, notre gringo national : une première qui a de la gueule !
« Je suis le gringo qui ne parle pas brésilien »
Sou o gringo que nao fala brasileiro. Oh Bernardo !
Lavilliers a chanté Fortaleza. Le festival consacré cette année au Brésil et à la ville de Sao Paulo peut se réjouir de la présence du poète baroudeur qui partit au Brésil à 19 ans sans un sou en poche. C’est le pôle magnétique de sa vie et un port d’attache dont il chante la bringue, la misère, les femmes et les illusions avec son timbre ambré et ses textes sensuels. Envie de siroter une caïpirinha et de chavirer. (dimanche 28 juillet)
Fatou, entre douceur et mélancolie
Kora, kamalé, n’goni au corps accords avec claviers et guitares électriques, la chanteuse et actrice malienne
Fatoumata Diawara vibre en bambara. Cette artiste engagée porte haut la voix des femmes et s’engage pour la paix, l’amour, la famille et le respect des traditions de l’Afrique. Entre racines et modernité, elle enregistre avec Bobby Womack et Herbie Hancok, et participe au projet Lalomali de M (Mathieu Chedid) suivi d’une tournée triomphale. Cette femme puissante à la voix métissée de wassoulou, de jazz et de blues fait l’ouverture du festival. (vendredi 26 juillet)
OrelSan, le sale gosse du rap
Que la fête commence, n’en déplaise à l’icône flegmatique du rap francophone ! Acteur, scénariste, réalisateur, l'artiste phénomène se balade entre série, film, ou clip. Primé pour son opus la fête est finie trois fois platine, le phénix renaît de ses cendres après une polémique liée à la violence contre les femmes. Ce rappeur de 35 ans incarne la mélancolie contagieuse de sa génération.
OrelSan dégomme les poncifs avec sa plume inspirée, cash et sans concession surtout avec lui-même. Désenchanté et enchanteur (dimanche 28 juillet).
Un festival haut en couleurs vocales et musicales qui promet des jours et des nuits qui chantent
photo : Festival Les Escales.
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