Ils l’avaient promis, ils l’ont fait. Rewild a publié les résultats de l’autopsie de leur rhinocéros noir. A leur arrivée, il était dans un triste état. La question de l’euthanasie s’était posée mais Jacob leur a faussé compagnie le 31 décembre. La captivité l’a tué.
Un rhinocéros à bout de souffle
C’est la désolation dans les rangs de Rewild. Quinze jours après l’arrivée de l’ONG de sauvegarde des animaux sauvages, leur pensionnaire Jacob tire sa révérence et quitte sans regrets sa vie de souffrance près des hommes.
Contrairement à ce que son état général faisait craindre, Jacob n’était pas vieux. Il avait 28 ans, le bel âge à l’état sauvage mais la fin du voyage en captivité. Un rhinocéros en liberté peut vivre jusqu’à 50 ans. Le 27 décembre 2019, la doyenne des rhinocéros noirs s’est éteinte de causes naturelles dans un sanctuaire en Tanzanie. Elle avait 57 ans ! Mais en captivité, c’est la double peine : sur 173 rhinocéros noirs maintenus en captivité depuis 2000, 56% sont morts avant l’âge de 20 ans dont 20 % avant leur premier anniversaire. Huit ans après avoir perdu sa compagne Siwa âgée de 20 ans, Jacob n’était plus que l’ombre de lui-même.
Une autopsie édifiante
En plus de lésions buccales sévères qui l’empêchaient de s’alimenter correctement, l’autopsie conclut à un affaiblissement profond de l’organisme, révèle des lésions cutanées infectées et un taux de fer élevé dans le foie. Vieillard avant l’âge, il est mort de faim, de fatigue et de froid. L’alimentation peu abrasive, l’air froid et sec et le stress ont eu raison de sa cuirasse. Diarrhée, anémie, dénutrition …et un enclos pour ce colosse confiné alors que les populations sauvages parcourent jusqu’à 50 km par jour et courent jusqu’à 50° km/heure. Ces pathologies, bien connues des vétérinaires de zoos, sont responsables de la mortalité d’un grand nombre de rhinocéros captifs. Pourtant, il est encore des voix pour défendre la captivité des espèces en voie de disparition. Comment peut-on condamner ces animaux à des vies de souffrance et de réclusion lorsque l’on sait qu’ils mourront à court terme dans de grandes souffrances ?
Merci Rewild
Rewild inverse le processus de domestication et restaure l’habitat naturel en y faisant revenir les animaux sauvages qui y vivaient à l’origine. Cette ONG, créée par sept associations spécialisées dans la défense, sauvegarde, soin, réhabilitation et saisie d’animaux sauvages victimes de trafics et la protection des habitats naturels, s’engage à réintroduire tous les animaux (y compris ceux nés en captivité) dans des zones sauvages ou sanctuarisées. A terme, le zoo de Pont Scorff deviendra un centre de réhabilitation de la vie sauvage. Avec ses 722.500 € collectés via une plateforme de financement, Rewild a l’ambition de rendre à la vie sauvage ses 560 pensionnaires. Un pari fou partagé avec de nombreux partenaires : les résidences Smartappart apportent leur pierre à l’édifice en se faisant mécène de compétences. Ainsi, sont mis à disposition des équipes de Rewild des logements lors de leurs déplacements.
Photo : C.C
La solution logement à Lorient
La résidence Smartappart de Lorient est une alternative économique à l’hôtel. Ses appartements meublés et connectés proposent une formule locative conviviale qui s’adaptera à tout type de séjour de courte, moyenne ou longue durée.
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