Créée en 2015 et portée par l’université de Nantes et le CNRS, la plateforme AlgoSolis propose aux acteurs de la nouvelle industrie des microalgues une unité de recherche à grande échelle.

Saint-Nazaire est sur le pont

Les microalgues seraient-elles l’avenir de l’homme ? Elles n’ont rien à voir avec la prolifération exubérante de la chevelure végétale qui asphyxie nos plages dans des émanations toxiques. Ces micro-organismes, dont on dénombre des milliers d’espèces, deviennent visibles quand des milliards de cellules s’agrègent. A Saint-Nazaire, les chercheurs du Gepea (laboratoire du Génie des Procédés-Environnement-Agroalimentaire) brassent sur 2 000 m2 l’eau de culture des microalgues et produisent l’or vert hors-sol à échelle industrielle.

Une pépite verte

Naturellement dépolluantes, elles capturent le CO2 et rejettent de l’oxygène. Leur fermentation dans de grandes cuves remplies d’eau produit du biogaz utilisable comme carburants dans les véhicules verts. Séchées, on les exploite en biomasse. AlgoSolis sait exploiter toutes les phases du cycle de vie de ces micro-organismes aux utilisations diverses (cosmétique, nutrition, énergie et chimie verte) et inventer de nouvelles applications dans la construction des bâtiments. La classe A des meilleures performances énergétiques de nos maisons et appartements est opportunément de couleur verte comme une micro-algue !

Des innovations pour l'habitat

On connaissait déjà les toits végétaux et ses vertus régulatrices contre les pertes énergétiques. Mais les bio-façades associant algoculture et architecture durable sont une révolution intramuros pour l’habitat. Des panneaux à double vitrage très minces renferment une lame d’eau de quelques centimètres. Les algues baignant dans l’eau se développent et de croissent grâce à la photosynthèse en bénéficiant du rayonnement solaire tout en absorbant du CO2 produit par les chaudières du bâtiment. Les échanges thermiques et chimiques avec le bâtiment hôte reposent sur la synergie. Comme une seconde peau, ces façades techniques préparent la mutation énergétique de demain.

L'énergie de demain 

D’autres idées germent de ces prouesses énergétiques : la mairie de Paris a décidé de remplir une colonne Morris de microalgues pour dépolluer l’air. La Suisse a équipé la rampe d’un pont d’un photobioréacteur à base de micro-algues couplé à des panneaux solaires.
Avec ses 5 000 km de littoral, la France est à la pointe de la recherche après les Etats-Unis, le Japon et la Chine. Les chercheurs français travaillent en étroite collaboration pour développer des applications audacieuses pour répondre à la préoccupation écologique dans l’approvisionnement énergétique. Et AlgoSolis répond à ce défi d’avenir !
 
Photo : Jean-Claude Moschetti/ GEPEA/ AlgoSolis/ CNRS photothèque
 
La solution logement à Saint-Nazaire
La résidence hôtelière SMARTAPPART de Saint-Nazaire est une alternative économique à l’hôtel. Ses appartements meublés et connectés proposent une formule locative conviviale et les prix sont dégressifs à partir de deux nuits.