La création d’une nouvelle ligne pourrait doubler la capacité de production des composants en silicium et créer une centaine d’emplois d’ici 2025.
Le groupe japonais d’électronique Murata vient d’annoncer son plan d’investissement de 60 millions d’euros sur son site de Caen. La nouvelle ligne de production fabriquera des condensateurs d’un format inédit.
Les composants passifs
Par opposition aux composants actifs formés principalement par les semi-conducteurs, les composants « passifs » comparables à des micro-batteries sont indispensables au bon fonctionnement des processeurs. Les condensateurs au silicium et leurs matrices de composants personnalisés ciblent les infrastructures de réseau (puissance RF et large bande), la haute fiabilité, le médical, l'automobile et les communications où hautes performances et miniaturisation sont nécessaires.
Repousser les limites de l’infiniment petit
L’entreprise experte en miniaturisation pourra produire des condensateurs en silicium dont l’épaisseur n’excédera pas 40 ou 50 microns. « Certains matériaux doivent être déposés à l'atome près » indique Samuel Bazin, responsable du marketing. En interne, il nous arrive parfois nous-mêmes d'être étonnés de repousser à ce point les limites ». La fabrication de condensateurs en silicium à échelle nanométrique est une industrie de niche particulièrement prometteuse pour les véhicules électriques, les infrastructures de télécommunications mais surtout celui des téléphones portables de dernière génération.
Doubler la capacité de production
La prochaine unité augmentera de 50% le volume de plaquettes produites et développera sa production à grande échelle. « Nous nous donnons la capacité de nous attaquer à deux marchés de masse : d’abord celui des mobiles, puis vers 2027-2028 celui des véhicules électriques. Ces applications à grands volumes présentent des exigences élevées en termes de performances, de tenue en température ou d’intégration ».
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