En recherche d’une nouvelle stratégie portuaire, le ministre des Travaux publics et des Transports du Liban souhaite s’inspirer de l’activité de maintenance navale du port français lors d’une visite technique au chantier naval cherbourgeois des CMN.
Les Constructions mécaniques de Normandie (CMN) entretiennent des liens privilégiés avec le Liban depuis 1992. En effet, les frères franco-libanais fondateurs de la holding Privinvest ont racheté et relancé le chantier naval de Cherbourg-en-Cotentin. Après les terribles destructions des infrastructures portuaires dans le port de Beyrouth, le ministre se tourne donc naturellement vers les CMN pour reconstruire des infrastructures portuaires au niveau national.
Une expertise connue dans le monde entier
Fondé en 1956 par Félix AMIOT, le chantier naval cherbourgeois a bâti sa renommée avec la construction de bâtiments militaires types patrouilleurs et vedettes à destination des Marines (françaises et étrangères). Cet acteur majeur de la construction navale, mondialement réputé auprès des marines étrangères. Conception, construction, intégration des systèmes de combat, formation et du support à distance : leur expertise balaie large et s’étend aujourd’hui aux navires de pêche et aux Energies Renouvelables. « Trois éléments jouent en faveur de CMN : l’expertise dans le domaine naval, le professionnalisme quand on voit le suivi des contrats par le chantier et sa présence à l’international, qui correspondent à l’ambition exprimée par le ministre », constate pour sa part l’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwan.
Une collaboration à triple objectif
Avec 220 km de côtes et plusieurs ports, le Liban souhaite affirmer sa position à l'est de la Méditerranée. Les objectifs comprennent plusieurs axes : « d’abord, définir un nouveau cadre juridique pour les ports libanais, afin d'avoir une base pour la participation du secteur privé au côté de l'Etat libanais ; deuxièmement, améliorer les services qu'on a dans nos ports ; et enfin, troisième objectif : avoir plus de services dans les ports au Liban" déclare Le ministre Ali Hamiyé. Un développement attractif pour les bateaux libanais mais aussi pour les navires en escale venant d’Europe, des Etats-Unis et d’Asie. Cette valeur ajoutée permettrait un rayonnement à l’international.
Plus que jamais à la pointe des innovations, le port du Cotentin qui vient de présenter son innovation de pilotage à distance en Arabie Saoudite sera donc un partenaire de premier choix pour le Liban.
Après la visite des ateliers de construction, des nefs et du quai d’armement, de nombreuses rencontres sont prévues entre CMN et les autorités libanaises pour affiner le lieu d’implantation de ce chantier de maintenance et construire l’avenir de l’activité portuaire au Pays des cèdres. Un seul indice : le Liban ne souhaite pas placer toutes ses infrastructures au même endroit.
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