Spécialisée dans la formulation et l’élaboration de bioplastiques, l’entreprise morbihannaise Seabird teste en conditions réelles les performances de son prototype de filet de pêche biodégradable pour réduire la pollution des mers par les plastiques.
En partenariat avec le Parc marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, le patron de pêche côtière Jérémy Dévogel pêchera la sole sur son fileyeur avec ce filet innovant jusqu’en 2022. L’année dernière, il en avait déjà embarqué 1000 mètres : cette année, il part avec trois fois plus de filets biosourcés. Objectif : étudier les performances de ce filet testé depuis 2019 pour apporter d’éventuelles améliorations au prototype afin de permettre son industrialisation à grande échelle.
Proposer une alternative au nylon
Un fileyeur utilise chaque année 7 tonnes de filets en nylon. Si la plupart des filets sont aujourd’hui triés et recyclés à quai, certains filets perdus en mer peuvent mettre jusqu’à 1000 ans avant de se dégrader avec les conséquences que l’on imagine sur la faune et la flore marine. Seabird a conçu un filet biodégradable en cinq ans, un atout de taille par rapport à son concurrent en nylon.
Un alliage à perfectionner
Ses filets sont conçus à partir de produits végétaux mélangés à des déchets recyclés de la filière pétrole. Seabird travaille encore à la structure et la performance mécanique de ces filets encore trop fragiles. « Comme dans tout nouveau procédé, il y a encore des réglages techniques à effectuer" déclare Jérémy Devogel. "La première saison, ça pêchait 30 % de moins. Il faudra donc du temps pour parvenir à un filet équivalent au nylon." La première campagne a déjà donné des indications. Cette nouvelle campagne de pêche devrait permettre d’affiner la composition et la résistance de cet alliage nouvelle génération.
Un projet d’avenir
Les filets représentent 30 à 40.000 euros d’investissement par an et par bateau. La production de ces filets dégradables comprend des contraintes qui ont un effet sur le coût de fabrication. Mais en les produisant à grande échelle et en réfléchissant à leur recyclage, l’entreprise qui répond à un appel à projet européen espère pouvoir à court terme se rapprocher des prix de la concurrence et mettre un frein à la pollution aux microplastiques. Ce projet, qui intéresse également les autres pêcheurs boulonnais, sera bientôt étendu aux ports de Dieppe et Fécamp.
© Seabird
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