Victime d’un incendie en juin 2020, le SNA Perle a bénéficié d’une restauration hors norme de sa coque endommagée : une gageure technique qui a mobilisé 300 salariés à Cherbourg. Dans le bassin du port militaire de Toulon, l’incendie d’une violence inouïe a duré 14 heures. D’origine accidentelle, le feu a ravagé l’acier de la coque du sous-marin nucléaire d’attaque. On a cru le bâtiment perdu : un coup dur pour la Marine nationale !
Un des six sous-marins nucléaires d’attaque français
Perle est le dernier des six SNA français de type Rubis à être entré en service (1993). La France a choisi de mettre en œuvre une flotte de six SNA, effectif nécessaire pour en faire naviguer en permanence deux à trois. Ils remplissent des missions hautement stratégiques : traquer les bâtiments ennemis, escorter le porte-avion, collecter de renseignements, débarquer des commandos, déployer des forces spéciales.
Un défi technique
Après l’étude de trois scénarios, la ministre des armées Florence Parly a retenu une solution innovante et inédite : une hybridation de la coque en utilisant l’avant du SNA Saphir (démantelé à Cherbourg depuis l’été 2019) avec l’arrière du SNA Perle épargné par les flammes. La jonction des demi-coques est une opération technique et complexe qui permettra à la Marine nationale de conserver sa pleine capacité de sous-marins nucléaires d’attaque pour les années à venir.
Perle pourra reprendre du service pour 7 années !
« Associer deux tronçons appartenant à un même sous-marin est une pratique assez courante mais l’hybridation entre tronçons de sous-marins différents est une première mondiale » souligne le Ministère des Armées. D’abord la découpe des deux sous-marins (en février et mars), la jonction au millimètre près en avril (dont 5 jours de soudage à une équipe de 18 soudeurs se relayant en 2/8) le soudage proprement dit de la coque épaisse des deux demis sous-marins, la reconstitution des ponts intérieurs dans la zone de jonction et enfin le raboutage de centaines de câbles et de collecteurs.
Le retour à Toulon du sous-marin reconstitué est prévu pour la fin de l’année. Il sera plus long d’1,4 mètre et pèsera 68 tonnes de plus ! Objectif : la livraison du sous-marin à la Marine nationale au premier trimestre 2023.
Le chantier en chiffres
-100 000 heures de travail d’ingénierie avec la création et mise à jour de plus de 2 000 plans et documents de conception ;
-250 000 heures de travail industriel
-120 câbles électriques reconnectés soit plus de 2 000 connexions
-plus d’un million d’heures de travail.
c) Naval Group
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