Sur le site de la Hague, le ministre Bruno Le Maire a donné les grandes orientations de la politique française sur le traitement-recyclage et inscrit la stratégie de la France sur du très long terme.
Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, ont été accueillis en mars dernier sur le site de la Hague. Faisant suite aux annonces du Conseil de politique nucléaire, la France confirme son engagement et déploie sa stratégie industrielle au-delà de 2040.
Un enjeu de taille pour la filière
En France, 10 % de l’électricité nucléaire est produite grâce au recyclage de matières valorisables sous forme de combustibles MOX (Mixed Oxide). Ce taux peut atteindre 25 % et près de 40 % avec le multi-recyclage des combustibles MOX usés. Plus de 1 000 tonnes de combustibles usés sont ainsi valorisées, ce qui permet d’économiser jusqu’à 20 % d’uranium naturel et au-delà si on envisage le multirecyclage.
Le site de la Hague
Depuis la fin des années 1970, l'usine de La Hague (Orano) est dédiée aux activités de retraitement et de recyclage de combustible. Le site récupère l'uranium et le plutonium des combustibles usés pour les recycler et fabriquer de nouveaux combustibles destinés aux réacteurs nucléaires.Le leader mondial du traitement et du recyclage génère un peu plus de 4.000 emplois dans le Cotentin. Du fait de son obsolescence d'ici à 2040, des arbitrages sont désormais nécessaires pour déterminer l’avenir du site. La stratégie à mener est cruciale : faut-il pérenniser les usines actuelles ou renouveler les installations et avec quelle technologie ?
Ouvrir une nouvelle page de l’histoire nucléaire
Rappelant « la force du nucléaire français avec la maîtrise de l’ensemble du cycle», le ministre a annoncé la décision de poursuivre la stratégie de traitement-recyclage au-delà de 2040 en présentant :
-un programme de pérennité/résilience prolongeant les usines de la Hague (Manche) et Melox (Gard) au-delà de 2040,
-le lancement d’études pour une nouvelle usine de fabrication de combustibles MOX sur le site de la Hague
-le lancement d’études pour une nouvelle usine de traitement des combustibles usés, également sur le site de la Hague d’ici 2045/2050.
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