La constitution d’une filière hydrogène en Morbihan s’organise en particulier dans le transport terrestre et maritime. Le secteur de la pêche pourrait aussi être intéressé.
Le coup d’envoi avait été donné en 2017 par le syndicat Morbihan Énergies en déployant une première station à hydrogène aux portes de Vannes. Puis, une seconde station, EFFY H2, était envisagée sur le site Michelin de Vannes. Cette unité d’hydrogène vert devrait couvrir les besoins de l’industriel et alimenter une station de recharge pour véhicules légers et poids lourds. L’investissement de 4,6 millions d’euros est porté par la société Hygo (Engie Solution, Morbihan Énergies et Michelin).
L’hydrogène vert, un vecteur de stockage d’énergie
Le surplus d'électricité produit par EDF et non consommé, appelé "énergie fatale", est très souvent perdu car difficilement stockable. L’idée consiste à produire de l’hydrogène à partir de ce surplus : facilement stockable une fois comprimé ou refroidi, l'hydrogène est ensuite réutilisé : introduit dans une pile à combustible avec de l'oxygène, il induit un échange d'électrons, créant donc de l'électricité propre grâce à une réaction chimique qui ne dégage que de la vapeur d’eau. Ainsi produit, l'hydrogène est dit "vert", d'où son usage notamment dans le cadre d'une mobilité décarbonée.
Les ambitions de Lorient Agglo
En cette fin 2020, Lorient Agglo s’associe à son tour à l’étude lancée par Morbihan Énergies. « Nous évaluons les capacités et recherchons un industriel, idéalement local, intéressé par la production d’hydrogène ou d’oxygène », annonce Bruno Paris, le nouveau vice-président de Lorient Agglo. Plusieurs besoins sont identifiés (commande d’un navire neuf pour les traversées de la rade, conversion du trans-rade "Ar Vag Tredan", acquisition de bus à hydrogène. Mais le pays de Lorient ne vise pas seulement l’utilisation de l’hydrogène pour sa flotte et ses bus. L’appel aux industriels est lancé afin de trouver « un Michelin local » qui a un intérêt à développer une production stable afin de bâtir une filière industrielle pérenne.
Un impératif écologique et économique pour le territoire : ce projet d'envergure sera également vecteur d'emplois pour le territoire de Lorient qui vise la neutralité carbone d'ici 2050.
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