Stoppés en raison du Covid-19, les travaux d’extension de 6000 mètres carrés de l’ARN peuvent reprendre et seront achevés le 15 juin 2020.
Un chantier à l’arrêt
Avis de tempête : la pluie, puis la tourmente du Covid-19 ont stoppé le chantier commencé en 2019. On avait eu le temps d’évacuer une poche de pollution au mercure et de décaper la première couche du sol, avant de recréer une pente pour faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement potentiellement polluées vers le bassin central de l’ARN. Beau temps et déconfinement oblige, les travaux peuvent enfin reprendre. « La couche de surface vient d’être réalisée. Il restera à engazonner la zone périphérique et dessiner les marquages au sol » précise Pierre-Gilles Le Marer, adjoint de l’antenne portuaire régionale. Les travaux devraient été terminés le 15 juin.
Optimiser la gestion du terre-plein
Objectif : ouvrir une nouvelle zone de 6000 mètres carrés réservée à l’accueil des navires de 150 tonnes pour désengorger les deux autres zones de l’ARN qui abritent des bateaux de 250 et 500 tonnes. Jusqu’alors, l’aire s’étendait sur 7 hectares de terrain et pouvait accueillir 20 bateaux en même temps. Son fleuron : un élévateur, l’un des plus puissants d’Europe, d’une capacité de 650 tonnes, qui peut travailler non-stop sans contrainte de marée. Il soulève tous les ans plus de 250 géants : voiliers, ferry, chalutiers peuvent ainsi mettre à nu les secrets de leurs coques. Avec cet agrandissement, l’élévateur va pouvoir travailler à tour de bras et soulever encore plus de bateaux.
Une bonne nouvelle pour les entreprises lorientaises
L’augmentation du trafic du port est à l’horizon. Confiés à l’entreprise Eurovia, le coût des travaux atteint 450 000 € hors taxes. Ils sont pris en charge par la région Bretagne, propriétaire du domaine maritime. La Sem Lorient-Keroman, entreprise gestionnaire du port, équipe de l’Aire de Réparation Navale de Keroman (l’ARN) en eau, électricité et éclairage. Elle conjugue développement économique du pôle de construction et de réparation navale avec une politique respectueuse de l’environnement. Les chantiers et entreprises locales peuvent se réjouir d’une capacité plus importante de la zone, un signal fort dans le contexte de reprise économique actuel.
Photo : DR
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