Depuis le 15 mars 2019, la gent troyenne peut à nouveau se bousculer au Musée des Beaux-Arts devant 300 œuvres qui concourent à la notoriété et la fierté de la ville. Parmi elles, un fleuron du XVIème siècle: une copie de Mona Lisa fait de l’œil aux visiteurs.
Pas besoin d’aller à Paris faire la queue devant la pyramide pour admirer la plus belle des belles, Mona Lisa, l’œuvre la plus courue du Louvre avec ses 20 000 visiteurs par jour. Bien sûr, ce n’est pas l’originale florentine de Léonard de Vinci, mais cette copie troyenne est une beauté locale et la pièce maîtresse des collections de ce musée qui a préparé son écrin pendant trois ans.
L’histoire du premier musée troyen
Six siècles de peinture française du 17ème et 18ème siècle dans un lieu dont c’est la troisième mue. Créé à la fin de la révolution française, il ferme dix ans pendant la seconde guerre mondiale puis réaménage ses collections évacuées en 1949 jusqu’à la construction d’une mezzanine dans les années 1980. Aujourd’hui, les galeries sont entièrement repensées : 646 mètres carrés et un budget de 680 000 euros pour un aménagement modernisé. Deux grands espaces et la mezzanine composent l’ensemble des galeries.
Mettre la peinture en lumière
Les éclairages LED rafraîchissent les couleurs et s’approchent de la vérité de la lumière du peintre à l’oeuvre. La muséographie met l’accent sur la clarté pour valoriser les œuvres présentées à hauteur du regard. La circulation s’effectue désormais via un parcours chronothématique où alternent petits cabinets et grandes galeries, miniatures et grandes réalisations comme autant d’approches distinctives. Les œuvres majeures sont mises en lumière. Deux grands espaces et la mezzanine des années 80 composent l’ensemble des galeries où s’exposent des chefs-d’œuvre et de précieux souvenirs de l’histoire auboise.
Une collection de prestige du Moyen-Age au XIX ème siècle
70 œuvres restaurées, 30 œuvres inédites, 250 peintures exposées parmi 1500 œuvres présentes dans les collections et un fond sans cesse enrichi par des donations depuis la révolution française. De Giotto à Corot, le spectateur traverse six siècles de l’histoire de la peinture en rencontrant des œuvres majeures et rares de grand maîtres : Giotto, Vasari, Rubens, Jordaens, Van Dyck, Le Brun, Watteau, Boucher, Fragonard, Greuze jusqu’à Doré et Camille Corot avec son Christ au jardin des Oliviers fraîchement restauré. Culte des saints, peinture d’histoire, portraits (peinture et sculpture), mythologie, peinture religieuse, paysages avec pour guides cartels et fiches de salle pédagogiques et accessibles à tous.
Et le public de rester médusé devant la sourire de La Joconde qui est la bienvenue puisque l’on fête cette année le grand Léonard partout dans le monde. Une copie certes, mais un sourire impénétrable qui trouble toujours. Les 500 ans de la mort du génie de la Renaissance sont aussi célébrés au Musée des Beaux-arts de Troyes.
Photo : La Joconde. Anonyme, France, 16e siècle. Copie d’après Leonard de Vinci Inv. 33.4.4
Troyes, musée des Beaux-Arts. Photo Carole Bell, Ville de Troyes.
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